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basse ; il m’attendait ; il courut dans mes bras, il me baisait ; je lui rendais caresses pour caresses. Nous nous tînmes étroitement serrés, mais revenant de ces premiers mouvements de notre joie, nous cherchâmes réciproquement à en exciter de plus grands ; je portai la main à la source de mes plaisirs ; il porta la sienne où il savait que je l’attendais avec impatience. Il fut bientôt en état de la contenter ; il se déshabilla, et me fit un lit de ses habits. Je me couchai dessus ; nos plaisirs se succédèrent pendant deux heures avec rapidité, avec des renouvellements de vivacité qui ne laissaient pas le temps de les désirer. Nous nous y livrions comme si nous eussions dû ne plus en goûter. Dans le feu du plaisir, on ne songe guère aux moyens de l’entretenir ; l’ardeur de Martin ne répondait pas à la mienne ; il fallut s’arracher des bras de l’amour, il fallut se retirer.

Notre bonheur ne dura guère plus d’un mois, et j’y comprends le temps que la nécessité faisait donner au repos. Quoiqu’il ne fût pas rempli par le plaisir de voir mon amant, il l’était par celui de penser à lui et par les agréables idées que sa présence ramenait. Ah ! que les nuits heureuses que j’ai passées dans ses bras ont coulé rapide-