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CANDIDATURE À L’ACADÉMIE.

vaux qu’ils auraient exécutés depuis leur première démarche.

Le titre même de candidat à l’Académie pourrait devenir d’une assez grande valeur, si la liste était faite dans un esprit moins facile et après des recherches plus longues et plus approfondies de la part de la classe des beaux-arts.

Telles étaient mes réflexions en revenant chez moi, mais sans que j’eusse la moindre prétention que des idées, peut-être justes et simples, pussent jamais l’emporter sur des habitudes depuis longtemps enracinées.

Je reprends le récit de mon pèlerinage, en l’abrégeant, et ne parlerai plus que de deux visites qui ont laissé une trace dans mon souvenir.

Celle que je fis à Horace Vernet fut des plus intéressantes.

Je n’avais jamais vu son atelier, et, quoique je ne le crusse pas aussi brillant, et surtout aussi bruyant que celui que la gravure a popularisé, je m’attendais cependant à quelque chose d’excentrique. Je me trompais : cet atelier, au rez-de-chaussée, dans la cour de l’Institut, était fort simple, plus simple même que la haute position d’Horace Vernet n’aurait pu le faire supposer.

Je ne pus me défendre, en entrant, de la vive