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XXVI

CANDIDATURE À L’ACADÉMIE.


Je ne voyais M. Ingres qu’à d’assez longs intervalles ; mais, chaque fois que j’apprenais qu’un nouvel ouvrage de lui était exposé à son atelier, je m’empressais de m’y rendre, et j’étais toujours très-affectueusement accueilli.

Une circonstance, que je demande la permission de citer, me mit un jour en rapport plus direct avec mon maître.

Une place était vacante à l’Académie des beaux-arts.

Certes, l’idée ne me serait pas venue de me mettre sur les rangs, et je ne l’aurais pas fait, sans mon ami Lehmann, dont j’étais allé voir au Luxembourg le grand et beau travail.

Il me parla de l’élection prochaine, me dit qu’il comptait se présenter, et ajouta qu’il pensait bien que j’allais faire comme lui.

Il insista avec tant de chaleur et de bonne grâce, que je le quittai ébranlé, mais non en-