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XVIII

M. INGRES À ROME.


La nouvelle de l’arrivée de M. Ingres se répandit bien vite dans le clan des artistes, et les élèves de l’Académie, ainsi que les peintres du dehors qui professaient pour M. Ingres une profonde admiration, s’entendirent pour aller à sa rencontre et lui faire une entrée digne de lui.

Tous les chevaux que nous pûmes trouver furent mis en réquisition, et, formant une cavalcade assez nombreuse, nous allâmes au-devant du maître jusqu’au tombeau de Néron ; mais nous attendîmes en vain. La nuit arrivait fort vite à l’époque où nous étions de l’année, et força chacun de nous de regagner son logis, un peu désappointé. Je ne sais le motif de ce retard toujours est-il que M. Ingres n’arriva que le lendemain du jour où il avait été annoncé.

Le premier dimanche que son salon s’ouvrit, nous nous y présentâmes, Bertin et moi.