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des enfans du hameau de Mineray, il les menaçait de la crosse de son fusil, lorsque survint Nicolas Maloiset, âgé de 19 ans, qui lui dit qu’il avait tort de bourrader des enfans, et s’efforça de le désarmer ; Girard résista ; dans la lutte, le fusil partit, et Maloiset fut tué.


1786. Jean-Baptiste Fouquet, âgé de 48 ans, marchand, et syndic militaire de la paroisse du Bourgtheroulde, en Roumois.
    Sa femme lui avait toujours donné, depuis leur mariage, de graves sujets de plainte ; elle avait même été enfermée deux fois dans des maisons de force à Paris et à Lisieux, à raison des désordres dont elle s’était rendue coupable. Toutefois, une réconciliation s’était opérée entre eux, sous la promesse qu’elle avait faite de changer de vie. Mais elle était retombée dans ses anciens désordres, s’enivrant sans cesse et fréquentant les plus mauvaises compagnies. Le 10 juin 1781, fête de la Trinité, Fouquet, voyant un de ses enfans, âgé de huit ans, qui pleurait de ne pouvoir se coucher, parce que sa mère s’était enfermée dans sa chambre, alla enfoncer violemment la porte de cette chambre, et trouvant sa femme ivre, la frappa, à diverses reprises, avec un débris de la porte. Elle mourut quelques jours après.


1787. Il n’y eut point de prisonnier délivré. (Voir l’histoire.)


1788. Aimable Berthe, âgé de 37 ans, né à Rouen, paroisse de Saint-Maclou, cordier à Yvetot.
    Le 6 avril 1781, ils buvaient depuis plusieurs heures, dans un cabaret d’Yvetot, lui et un nommé Le Breton avec qui il s’était réconcilié après une querelle assez récente encore. En buvant, leurs têtes s’échauffèrent et leur querelle se renouvela. Berthe, blessé des injures que lui prodiguait Le Breton, se saisit d’une bouteille de bière à demi-pleine, qui était sur la