Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 2, Le Grand, 1833.djvu/454

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Aubuz, frère de Morton, ayant été tué d’un coup de poictrinal (sorte d’arquebuse), Morton, qui venait de recevoir lui-même un coup d’épée, « voyant son dict frère mort et luy blécé oultrageusement », donna deux coups d’épée à un soldat qu’il étendit mort. Il blessa au même instant celui qui avait tué son frère. Un des beaux-fils du sieur Des Dormants fut tué aussi dans cette rencontre. Enfin, en septembre 1586, lui, et trois cavaliers qui étaient avec lui, ayant été chargés dans un village par quatre frères du nom de Dormants, accompagnés de soldats armés, dans ce combat un des sieurs Des Dormants périt de la main de Morton, qui lui-même vit tomber à ses côtés deux des hommes qui l’accompagnaient.


1588. Nicolas Auger, de la paroisse de Nolleval, militaire.
    Envoyé par les sieurs De Sainte-Catherine et D’Angers, pour dire à Étienne Leclerc, leur voisin, de renvoyer des pestiférés logés chez lui, qui pouvaient infecter tout le hameau, on le reçut mal, et il répondit sur le même ton. Les sieurs De Sainte-Catherine et D’Angers accoururent, et, se voyant aussi injuriés par Étienne Leclerc, qui les menaçait d’une fourchefile, ils résistèrent et tuèrent ledit Leclerc, de complicité avec Nicolas Auger.


1589. Valentin Vallée}, écuyer (noble homme), sieur de Blanc-Fossé, enseigne de la compagnie du capitaine Trésaint, sous le commandement du sieur Du Noyer, âgé de 27 ou 28 ans.
    1°. « Estant aux trouppes du capitaine Thomas, voulant passer par Orbec, les habitantz féirent résistance, où il y en eut quelques-ungs des ditz habitans, jusques au nombre de trois ou quatre, de tuéz. »
    2°. A Neuvi-au-Houlme, près Falaise, il avait eu querelle avec un nommé Villers « pourquoy ils méirent tous deux la