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Des Rotours, leurs ennemys capitaulx ; y étant arrivés, ils partirent de l’hôtellerie du Griffon, accompagnés de seize ou dix-huit individus « ayant espées, halebardes, dagues, jaques de maille, boucliers, bercelonnoys et pistolletz. » Avertis que les sieurs Des Rotours étaient au marché aux chevaux, ils y allèrent. Aussi-tôt que Guillaume Vauquelin, sieur de Boissay, les aperçut, il cria à ses amis et à ses gens : « Sus, que personne ne se faingne, et que ceulx qui n’ont des espées prendent des pierres ; alors, tous ensemble, d’une mesme force et volonté, commencèrent à frapper, de leurs halebardes et de leurs espées, sur les sieurs Des Rotours, le sieur De Boissay, criant : « Tue, tue. » Dans cette mêlée, un des valets des sieurs Des Rotours fut tué, et deux ou trois autres, blessés.
    Le sieur De Boissay, le plus coupable de tous ces meurtriers, mourut peu de tems après le crime.
    Dans sa confession, Vauquelin des Yveteaux dit « qu’il ayoit femme et enffans en grandz fraiz entretenus aux escoles. » Le précepteur de Louis XIII était un Vauquelin des Yveteaux ; je ne doute pas que ce ne fût un des descendans de Charles Vauquelin des Yveteaux, dont il est ici question.
    Complices :

Jehan De Ronnay.

René Leverrier.

Guillaume Leverrier.


1556. Pierre Piton (noble homme), verdier de la forêt de Montfort, âgé de 35 ans.
    Jean Travers, son cousin, l’avait souvent insulté ; un jour que Piton était à cheval dans la forêt de Montfort, ayant, à l’archon de sa selle, une arbalestre bandée, le garot dessus, apercevant Travers dans la forêt, il le poursuivit, à la course de son cheval. Travers se jeta dans la rivière, à la nage,