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quinze livres tournois de rente viagère, pour qu’il les laissât désormais en repos. Cette offre avait été rejetée, et Guillaume De Folleville lui avait répondu qu’avant de cesser ses procédures, il saurait bien avoir le meilleur des héritages de lui et de ses frères et sœurs. Ces procès ruinaient Jacques De Folleville et les siens. Un soir, entre neuf et dix heures, il se présenta, sans armes, chez son oncle, et le pressa d’accepter la proposition qu’il lui avait précédemment faite. Celui-ci lui répondit avec humeur qu’il fallait que lui et ses frères et sœurs lui abandonnassent, en pleine propriété, des immeubles qu’il désigna, et qui formaient la meilleure part de leur héritage ; sans quoi il plaiderait toujours. Cette réponse exaspéra Jacques De Folleville, qui « obéissant à l’instigation du malin esprit », se saisit d’une houe qu’il trouva là, en frappa son oncle qu’il terrassa, et lui en donna encore deux coups qui l’achevèrent. Alors, il enveloppa le cadavre dans un linceul, et, au moyen d’une corde, le descendit dans une marnière.


1514. Guillaume Painsec, de la paroisse de Aupenays (aujourd’hui Bourg-Beaudouin), diocèse de Rouen.
    Lui et son fils avaient, dans le bois de Radepont, un atelier pour la préparation du charbon. Les deux frères Maudestour ayant voulu, un jour, y travailler malgré eux, ils leur firent des représentations.
    Mais les Maudestour répondirent que, soit qu’on le voulût ou non, ils continueraient de travailler. Guillaume Painsec crut les intimider par une clameur de haro ; mais ils n’en tinrent aucun compte. De là une querelle qui dégénéra en voies de fait. Dans ce conflit, Robert Painsec fils tua un des Maudestour, d’un coup de bâton à la tête.


1515. Nicolas Dusault, de la paroisse de Beaumont-le-Roger, diocèse d’Evreux.
    Ïl avait fabriqué de fausses oboles, de faux gros milanois,