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aux confrères de la rendre, ou la valeur[1]. En 1626, les reliques de saint Sénier et de saint Judius y avaient été trouvées intactes ; le 10 janvier 1639, on les retrouva dans le même état ; et on en envoya une partie à Louis XIII, sur sa demande. En 1659, époque où Farin écrivit sa Normandie chrestienne, la châsse de tous les saints figurait à la procession du jour de l’Ascension. Farin la décrit : « Elle est, dit-il, de cuivre doré, faite à la gothique, enrichie de dix-sept figures de pareil métail. Elle contient plusieurs reliques ramassées. Sa longueur est de deux pieds et demi ; sa hauteur est de deux pieds ; elle est large de quatorze pouces[2]. » À ces détails sur le style, sur le métal, sur les proportions de la châsse de tous les saints, qui ne reconnaîtra aussi-tôt la dernière châsse, la châsse actuelle de Saint-Romain, celle qui était portée dans les derniers tems de l’existence du privilége ? Mais pourquoi, à quelle époque, comment la châsse de tous les saints devint-elle celle de saint Romain ? Les manuscrits qui nous ont été confiés nous donnent la solution de ces questions. Ils nous apprennent que, le 4 avril 1776, on parla, au chapitre, de « transporter les reliques de saint Romain dans une châsse plus ornée. »

  1. Reg. cap., 24 mai 1476.
  2. La Normandie chrestienne, page 520.