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allait toujours s’affaiblissant, et, avec ce sentiment, disparaissaient les coutumes auxquelles il avait donné naissance. Enfin, l’usage cessa tout-à-fait ; et, en 1698, mais sans doute avant, cela ne s’exécutoit plus[1].

Après la prestation du serment et la rédaction des promesses, on délivrait au prisonnier son acte ou pancarte de délivrance, comme titre de libération et sauve-garde contre les poursuites ultérieures dont il pourrait être l’objet. Nous en reproduisons un ici :

« Le vendredi 9e. jour de may 1578, au chapitre de l’église cathédrale Nostredame de Rouen, les chapelains et confrères de la confrairie de monsieur sainct Romain, fondée en la dicte église, ont représenté François Du Menez dict De la Montaigne, escuyer, lequel, par le privilége du dict sainct, et, suivant l’élection faicte de sa personne, auroit esté, le jour d’hier, délivré des prisons de la court des Aydes. Et, présence de plusieurs personnes, a esté grandement incrépé par M. Chavignac, chantre en la dicte église, de la faulte par lui commise, et exhorté de bien et catholiquement vivre à l’advenir. Ce qu’il a promis faire, faict et presté les sermentz accoustumés, dont il a faict lecture, se submectant

  1. Requête au roi pour les officiers du bailliage et présidial de Rouen, contre M. l’archevêque et le chapitre de Rouen. 1698, in-f°.