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d’aultre par le villaige d’Hérouville, se pourmenant et faisant bonne chière comme les aultres. » Aussi le chapitre, jugeant frivoles les excuses alléguées par le sieur D’Hérouville, le condamna à vingt livres d’amende. Quelques personnes pensaient qu’il suffisait que les prisonniers délivrés vinssent à cette procession, les sept années qui suivaient leur délivrance ; mais, en 1543, le jour de l’Ascension, le chapitre, se fondant sur la formule du serment que nous avons rapportée, décida « qu’ilz seroient tenus d’y assister toute leur vie en personne. » C’était mal prendre le tems pour appesantir le joug ; car alors, « aucuns des dictz prisonniers estoient tombez en telle ingratitude, qu’ilz avoient mis et mettoient le dict bienfaict à non chaloir (à mépris). » M. Morelon procureur-général, s’en plaignit en ces termes au parlement, le 5 mai 1544, le jour où les députés du chapitre vinrent insinuer le privilége. Il demanda que les impétrans du privilège fussent tenus, dorénavant, « pour la louange de sainct Roumain et recongnoissance du privilége et bienfaict, à eulx trouver, par tel nombre d’années qui seroient limitées, au convoy de la dicte châsse, nue teste, avec torche ardente à leur main, pour recongnoissance du privilége et du bienfaict à eulx advenu, sous peine d’estre privéz et déboutez du dict privilége. » Le parlement invita les quatre chanoines présens à en