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à la vie et à la liberté. De là, conduit par l’huissier du chapitre, il allait, au milieu du chœur, faire une génuflexion devant le grand-chantre, en signe de remercîment ; puis il allait s’incliner de la même manière devant les autres dignités et anciens chanoines, qui lui adressaient tous un mot d’exhortation. Il commençait par le doyen, et continuait du même côté en deux ou trois stations ; puis, il allait de l’autre côté, commençait par le grand-archidiacre, et continuait de même. « Tous l’exhortoient d’amender sa vie, et de ne plus récidiver. » En 1756, année où, comme nous l’avons vu, le duc de Luxembourg avait assisté à la procession, M. De Caqueray de Frileuse, prisonnier élu, après avoir reçu à genoux les exhortations du semainier, du grand-chantre et du doyen, alla se mettre à genoux devant le duc de Montmorency-Luxembourg, qui lui adressa quelques mots d’exhortation.

Cependant on chantait au chœur la grand’messe solennelle du jour de l’Ascension, avec musique et orgues ; messe qui se disait quelquefois à neuf heures du soir et même plus tard. En 1642, tout l’office était fini à trois heures de relevée ; aussi un journal manuscrit du tems remarque-t-il que « cela ne s’estoit pas veu depuis quatre-vingts ans. » C’était une grande gêne pour le célébrant, qui, de plus, et par suite du désordre que permettait ce jour tout de grâce, « se voyoit pressé, à l’autel, du