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c’etaient des bourgeois de la ville, avec des bouquets à la main ; c’étaient les membres de la confrérie de Saint-Romain, les bourgeois soldats de la Cinquantaine, les sergens royaux, les arquebusiers. Il y en avait devant, derrière, au côté droit, au côté gaucbe, le tout par arrêts de la cour, rendus souvent, il n’y avait pas une heure ; arrêts qui avaient mortifié les uns et dont les autres triomphaient. Dans un jour où le parlement avait tant à faire, il lui fallait encore entendre souvent, tour-à-tour, les prolixes doléances des maîtres de la confrérie, des capitaines de la Cinquantaine, des sergens royaux, des arquebusiers, qui se disputaient la droite, la gauche, le devant et les côtés. Un arrêt avait été rendu, sur cela, en 1621 ; en 1622, il fallut l’interpréter pour des gens qui ne l’entendaient que trop bien, mais qui espéraient le faire

    robes blanches, entouraient la châsse, tenant dans leurs mains des guirlandes de fleurs attachées par l’extrémité aux fers du prisonnier. Mais aucun de ceux qui ont vu lever la fierte et que j’ai consultés ne se rappelle cette particularité ; en revanche, ils disent l’avoir remarquée lors de la procession de la rédemption des captifs, par les Pères Mathurins. Peut-être la personne dont je rapporte ici le témoignage confond-elle ces deux cérémonies religieuses. Peut-être aussi a-t-elle lu, comme moi, le Siège de Rouen, par M. Mortonval. Dans ce roman, on voit « douze jeunes vierges vêtues de blanc et portant à la main des couronnes de fleurs, marcher devant Péhu, qui vient d’être délivré » ( tome iv, page 171) ; mais ce roman peut-il être regardé comme une autorité sur le sujet de la fierte ? C’est ce dont douteront, je crois, ceux qui liront, comme moi, les chapitres 2, 3, 4 et 6 du tome iv de cet ouvrage, intéressant d’ailleurs à beaucoup d’égards.