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somme assez forte pour cet objet ; puis, le clergé de la Cathédrale, au nombre de deux cents ecclésiastiques, environ ; tous les chanoines avaient leurs soutanes de soie violette ; les dignitaires du chapitre et les conseillers-clercs au parlement avaient des soutanes rouges en soie. Le chanoine officiant, qui devait célébrer la messe ce jour-là, marchait le dernier. L’archevêque le suivait, donnant la bénédiction au peuple, qui se pressait le long des rues. Quelquefois, des personnes de haute distinction suivaient cette longue procession. En 1449, on vit marcher derrière le clergé le duc de Sommerset, lieutenant de Henri VI, roi de France et d’Angleterre, gouverneur en France et en Normandie. En 1756, on y vit le duc de Montmorency-Luxembourg, gouverneur de la province, accompagné d’un nombre considérable de gentilshommes, et suivi de ses gardes ; le premier président du parlement et tous les présidens à mortier ; le doyen du parlement, les gens du roi, les marquis de Pont-Saint-Pierre, de Villeroy, de Puységur ; des lieutenans-généraux des armées du roi, des colonels. Cette année-là, le corps du chapitre était escorté d’un détachement de grenadiers de France, marchant sur deux lignes, le long des rangs de MM. les chanoines, en dehors. Cette assistance du premier président et des autres membres du parlement était fortuite ; et c’est à tort qu’un jurisconsulte a dit que