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décorées de colonnes corinthiennes ; sur l’entablement qui domine cette espèce de portique, on voit une plate-forme ou tribune fort élevée à laquelle on accéde par deux larges escaliers découverts, dont l’un est à droite, l’autre à gauche de l’édifice. C’était là, dans les trois derniers siècles, la chapelle de Saint-Romain ; c’était là qu’avait lieu la levée de la fierte. Cette chapelle ressemble aussi à un portique ; et, dans des proportions moindres que celui qu’il domine, ce portique reproduit à peu près les mêmes formes, et est comme lui orné de colonnes d’ordre corinthien. Du centre des quatre frontons qui couronnent ce deuxième péristyle, s’élance un petit édifice de la plus exquise élégance, enrichi de colonnes, de pilastres, et percé de douze petits portiques à jour. Aux quatre angles de la corniche de ce petit clocheton, quatre aigles supportent sur leurs ailes à demi éployées des guirlandes de feuilles et de fleurs. Trois élégantes campanilles, dont deux sont à jour, superposées et toujours décroissantes jusqu’à de très-petites proportions, surmontent l’édifice et le terminent d’une manière gracieuse. Jusqu’à 1543, la fierte avait été levée dans une chapelle de Saint-Romain, construite très-anciennement dans un autre endroit de la Vieille-Tour. Mais, au mois d’août 1542, s’occupant de réparations à faire dans la place, MM. de l’hôtel-de-ville reconnurent que cette vieille chapelle menaçait