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qui arrivait bientôt. « Et font (les dictes processions) arrest et stacion en nostre marchié, en un lieu appelé la Viez-Tour, jusques ad ce que les diz deux chapelains, en l’abbit de l’églize, aient amené au dit lieu de la Viez-Tour le prisonnier ou prisonnière à eulx livré par nos officiers et mis hors de nos dictes prisons. Lequel prisonnier ou prisonnière est amené tout ferré parmi la dicte procession, jusques à la dicte fierte de monsieur saint Romain, et là est déferré. » C’est ce que disent textuellement des lettres-patentes du roi Charles VI, du 26 février 1394, jusqu’à présent inédites. Ces lettres sont fondées sur la pratique alors suivie. Car une des propositions avancées par le chapitre en 1394 est ainsi conçue ; « Au quel jour de l’Ascension est faicte une procession solempnel où sont portés plusieurs corps sains, et en espécial la fiertre monsieur Saint Rommaing, en la place du marchié de la Viel-Tour, en quel lieu les chapellains de la dicte églize amainent le prisonnier ou prisonnière, tous ferrés jusques à la dicte fiertre saint Roumaing. » La deuxième enquête de 1425 disait encore : « Et le corps du prisonnier est délivré aux chanoines et chapellains, qui le baillent aux frères de la frairie saint Roumain qui le meinent à la fierte d’icellui saint, pour rendre grâces à Dieu et au dit saint Roumain ; et là acquiert sa pleine délivrance. »