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les charges et informations fussent apportées à Rouen, au greffe du parlement, et qu’il signât l’interrogatoire par lui prêté, pour que les gens du roi pussent ensuite prendre de plus amples conclusions, si elles y échéaient. Ces conclusions restèrent sans effet, le parlement s’étant contenté d’ordonner la délivrance pure et simple du sieur De Villurbane.

Quoi qu’il en soit, si le procès était représenté, on lisait la procédure avec la même régularité que s’il se fût agi de prononcer une condamnation ; on jugeait les reproches ou récusations, s’il y en avait. Pendant l’examen du procès, les huissiers du parlement, accompagnés du chapelain de Saint-Romain, du clerc de l’œuvre, du messager et de quelques soldats de la Cinquantaine, allaient chercher le prisonnier. S’il était à la conciergerie du palais, ou dans la geole de quelque tribunal subalterne, la chose allait seule. Mais souvent il était détenu à la chambre des comptes, ou au bureau des finances, ou au bailliage. Ces diverses juridictions étaient très-jalouses, nous l’avons vu, du droit exclusif que s’arrogeait le parlement, de délivrer au chapitre des prisonniers que les officiers de cette cour venaient, pour ainsi dire, arracher de leurs mains et enlever sous leurs yeux. Le jour de l’Ascension, ces compagnies étaient assemblées dans leurs prétoires. Là, comme au parlement, il y avait eu messe