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su qu’il était au palais où il dînait avec le parlement, s’y porta aussi-tôt ; et son empressement devint fort incommode pour les magistrats. L’année suivante, on s’en souvint ; et il fut arrêté que, « pour prévenir la confusion et le désordre qui arrivoient en la salle d’audience par les personnes qui trouvoient le moyen d’y entrer, le prisonnier seroit interrogé, désormais, dans la chambre du conseil. » Mais cela n’eut lieu que pendant peu de tems. Plus tard la grande audience du prisonnier continua d’avoir lieu dans la chambre dorée, et, comme les désordres recommencèrent, il fut arrêté, en 1779, du tems du premier président Montholon, deuxième du nom, « que nul ne seroit admis dorénavant en la dite séance, que sur des billets signés de M. le premier président. »

Lorsque le parlement était en séance, et après que le greffier de la grand’chambre avait fait l’appel des membres de la compagnie, on introduisait les envoyés du chapitre. Tant que la confrérie de Saint-Romain exista, le chapelain de Saint-Romain, qui venait apporter le cartel, était accompagné du prévôt de cette confrérie et de « quatre compaignons choisis par le prévost[1]. » D’anciens maîtres de la confrérie se joignaient à eux, ce qui donnait plus de solennité à cette partie

  1. Seconds statuts de la confrérie de Saint-Romain, confirmés en 1346.