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ce temps miserable, l’on debvoit retrencher toutes sortes de superfluitéz de banquetz et plustost convertir la despense que l’on y faisoit en de bonnes œuvres, utiles pour ung bien public, comme estoit le Lieu-de-Santé. » Il demanda « que l’on se passast à ung disner, tant pour la grand’chambre que pour la chambre des enquestes, et que l’on ostast et retrenchast le souper » que chacune de ces chambres était dans l’usage de donner le soir de l’Ascension. Les festinants de l’une et de l’autre chambre, ainsi déchargés, seraient quittes, en payant chacun cinquante écus que l’on emploierait à l’achèvement du Lieu-de-Santé. Sans doute la chambre des comptes, les trésoriers de France, le présidial et les autres compagnies de la ville voudraient, à l’exemple du parlement, « se retrencher et frayer aussy quelque chose pour les affaires de la santé. » Cette proposition, après avoir été délibérée per vota, fut louée et approuvée de tous. Des députés furent envoyés à la Tournelle et aux Enquêtes, pour faire savoir à ces chambres ce qui venait d’être décidé. MM. de la Tournelle applaudirent à cette résolution. « MM. des Enquestes s’y monstrèrent un peu plus difficiles, » mais la grand’chambre tint bon ; et il fut décidé qu’il y aurait seulement un dîner, et point de souper. M. Delaroque, l’un des festinants de cette chambre, consentit à payer, pour le Lieu-de-Santé, ce que la cour jugerait convenable ; on eut plus de mal avec