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grand’chambre, l’autre pour la chambre des enquêtes ; de plus, il y avait un souper, le soir, dans ces deux chambres ; dans chacune d’elles, les frais des deux repas étaient faits par les deux derniers conseillers reçus. Lorsqu’il n’y avait pas eu de réception dans l’année, le parlement prenait une somme sur la recette des amendes, pour subvenir à cette dépense.

Mais ce cas était rare ; il arrivait plus souvent qu’il n’y avait qu’un seul conseiller reçu ; alors le parlement lui subvenait avec les mêmes fonds. Souvent même, dans des années de cherté, il aidait les deux conseillers festinants (on appelait ainsi les magistrats dont le tour était venu de faire les frais du festin). En 1573, la grand’chambre, tout en ordonnant que « les deux messieurs derniers entrés en la dicte grand’chambre feroient le desjeûner, le prochain jour de l’Ascension, décida qu’il leur seroit délivré la somme de cent livres sur la recepte des amendes, attendu la cherté de présent ayant cours. » En 1574, cette cherté continuait ; M. De Halley, conseiller, qui s’était fait dispenser l’année précédente, en prenant l’engagement de faire le déjeûner l’année suivante, voulut, cette fois, s’en excuser encore, disant qu’il n’était plus le dernier reçu de la grand’chambre. À ce compte, quelques uns de ces messieurs n’auraient jamais payé leur écot : aussi M. De Halley ne fut-il pas écouté ; et le