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cent soixante-quinze livres dix-neuf sols six deniers ; c’était, pour le chapitre, une dépense fort onéreuse. En 1577, il arrêta qu’à l’avenir cinquante livres tournois seulement seraient prises dans la caisse, pour ce repas, et que les deux chanoines reçus les derniers acquitteraient le reste des frais. En 1598, « eu esgard à la cherté des vivres, le chapitre décida qu’il ne seroit faict que troys plastz de viande pour le festin de l’Ascension prochaine. » En 1619, il ordonna que, dans ce repas, « on éviteroit l’indécence et le scandale. » Dès 1584, on s’était plaint du dégât que faisaient les laquais des chanoines, qui venaient servir leurs maîtres, à ce repas ; et on avait décidé que « messieurs seroient dorénavant servis à table par des chapelains. » Cela avait paru beaucoup plus décent ; on reconnut bientôt que cela ne l’était pas du tout ; et les laquais reprirent leurs fonctions. Quelques chanoines en amenoient deux ou trois, « aucuns des quelz emportaient des bouteilles de vin, de la viande et autres choses sous leurs manteaux. » En avril 1621, il fut arrêté que chaque chanoine n’amenerait qu’un domestique, et qu’on ferait sortir les autres. En 1675, le dernier chanoine auquel avait été adjugée une maison canoniale, devait donner trois cents livres pour le banquet de l’Ascension ; le chapitre en fournissait quatre cents autres. En mai 1675, le chapitre fit donner ces quatre cents livres au