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avec bonté, et reçurent sa confession. Ce fut peut-être sur lui que tombèrent les suffrages[1]. En 1776, la fierte fut donnée à Mainot, qui n’était arrivé à Rouen que le jour de l’Ascension, au matin, peu d’instans avant la quatrième et dernière visite des commissaires des prisons ; on pourrait en citer d’autres exemples.

S’il y avait, parmi les capitulans, quelques chanoines qui n’eussent pas encore assisté à une cérémonie de cette nature, ils devaient, sortant de leurs places, venir à la barre du chapitre, promettre, la main ad pectus, et sur leurs ordres sacrés, de tenir secret tout ce qui allait se passer dans l’élection d’un criminel, et de ne point révéler les dépositions des prétendans au privilége[2]. Les archevêques n’étaient pas dispensés de ce serment. En 1616, le jour de l’Ascension, M. De Harlay, archevêque de Rouen, qui, pour la première fois, assistait à cette cérémonie, « promit, estant debout en sa chaire, en parole d’archevesque, de tenir tout secret comme soubz le sceau de la confession. » Disons, en passant, que ce n’était pas en sa qualité d’archevêque que le métropolitain de Rouen pouvait

  1. « Super venit quidam prisionarius ad ostium carcerum, pulsans et lacrimans, se reddendo prisionarium indictis carceribus. Quem domini commissarii benignè tractaverunt, audieruntque de confessione. » (Reg. capit., anno 1475.)
  2. Reg. cap., 25 mai et 1er. juin 1582.