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roi. « Deux dignités et deux chanoines allèrent chercher ce prince et l’introduisirent dans la salle capitulaire ; on le fit asseoir à la place du doyen ; il fut reconduit avec le même cérémonial. » En 1627, se présentèrent « plusieurs gentilshommes, qui remirent au chapitre une lettre écrite par monseigneur l’illustrissime cardinal de Richelieu, lequel prioit la compagnie de donner, en sa faveur, le privilége de saint Romain au sieur De Foreilles, son compatriote » ; ce gentilhomme fut élu. Quelquefois, les parens d’un prétendant à la fierte venaient solliciter le chapitre en faveur de leur parent. Nous venons de citer l’exemple du président du Héron. En 1764, le jour de l’Ascension, M. D’Espinay vint prier le chapitre d’être favorable à son frère, qui sollicitait la fierte, et qui l’obtint. En 1766, les frères de Jean Bellencontre vinrent intercéder pour leur frère, qui, toutefois, ne fut élu que l’année suivante.


Lecture des lettres de recommandation.

Si personne ne se présentait pour parler au chapitre, la compagnie se faisait lire les lettres de recommandation que des seigneurs, des magistrats, des princes, des évêques, des cardinaux, et quelquefois des papes, lui avaient écrites en faveur des prétendans. Nous avons rapporté dans l’histoire les plus remarquables de ces lettres. On conçoit l’influence qu’elles pouvaient exercer sur une élection qui aurait dû être le résultat d’opinions libres,