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sa confession « avec une grande amertume de cœur et en répandant des larmes abondantes[1]. »

Après avoir employé la matinée à visiter les prisons, les commissaires revenaient à la cathédrale, « et volontiers l’ancien chanoine donnoit à disner, ce jour-là, à son collègue, au tabellion et aux deux chapelains assistans ; mais cela estoit de courtoisie et non de debvoir. » Le mercredi, après une troisième visite, dans laquelle les députés du chapitre avaient interrogé les prisonniers écroués depuis la veille, et demandé aux autres s’ils n’avaient rien à changer à leur déclaration, « si l’on en avoit le temps, les commissaires venoient se rendre au portail de l’église de Saint-Maclou, attendant que la procession passât. Chacun d’eux y reprenoit son rang et place ; et le plus jeune des chanoines traitoit, ce jour-là, son ancien, les deux chapelains et le tabellion. » Depuis la fin du xviie siècle, le lundi des Rogations, les chanoines commis à la visite des prisons se présentaient à la porte de la conciergerie de la cour des Aides (rue du Petit-Salut), accompagnés de deux chapelains, d’un secrétaire et d’un huissier. Ils « requéroient le concierge de leur laisser l’entrée libre. » Le concierge répondait « qu’il n’en avoit point d’ordre », et faisait refus d’ouvrir ; il refusait aussi de signer sa

  1. Registres capitulaires, 1513.