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qualité, revenu ; sa religion, celle de ses père et mère ; où il avait communié les trois dernières pâques ; combien il y avait de tems qu’il était détenu en prison ; à l’instance de qui et pour quel objet ; pour quel sujet il prétendait au privilége ; quand, comment, et en quel lieu le crime avait été commis ; quelles diligences avaient été faites à raison de ce crime ; s’il avait eu recours à la grâce du prince ; s’il avait commis ou aidé à commettre quelque autre crime, et s’il avait quelques complices ; où il s’était retiré, lui ou ses complices, depuis l’action. Très-anciennement, les confessions des divers prétendans au privilége étaient consignées, à la suite les unes des autres, par le tabellion, dans un registre ou cahier qui était scellé par les chanoines commissaires « in quondam quaterno seu codice sigillo dicti Cavel canonici sigillato[1]. » Plus tard, chacune des confessions fut écrite sur une feuille séparée ; mais toujours des précautions furent prises pour qu’elles demeurassent secrètes. Quelquefois un prisonnier, en révélant aux chanoines députés les crimes dont il s’était rendu coupable, touché d’un vif repentir, s’abandonnait à la douleur et fondait en larmes. Jacques De Folleville, qui obtint la fierte en 1513, avait fait

  1. Registres capitulaires, passim.