Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 2, Le Grand, 1833.djvu/145

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chapitre de Rouen, ni de manquer aux égards qui lui étoient dus. En faisant conduire Dupuy en prison, il n’avoit voulu que le soustraire à la foule du peuple qui étoit assemblé dans les salles et dans les cours du Palais. Le parlement l’avoit pratiqué ainsi plusieurs fois. Il faisoit des vœux pour voir se dissiper les impressions que cet événement avoit pu faire naître dans l’esprit des chanoines. » Ainsi l’élection du chapitre fut comme non avenue. Les deux années suivantes, il fut plus heureux auprès du conseil supérieur. En 1773, ce tribunal lui délivra Pierre Cauchois, de la paroisse d’Eturqueraie, qui avait tué la femme de son frère ; et en 1774, René Cottereau, garde du marquis de Becthomas, qui avait tué un voleur de bois.

1775. Retour du parlement. Discours de M. De Belbeuf, favorable au chapitre et au privilége.

En 1775, le parlement étant rétabli, le roi, sur la demande de cette compagnie, accorda à Joseph Dupuy des lettres de rémission. Le jour de l’Ascension, un grand nombre de personnes, des classes les plus distinguées de la ville, s’étaient rendues au Palais, pour contempler la première cour souveraine de Rouen rendue aux vœux de la province, et brillant de nouveau de tout son éclat ; il est permis de croire que cet auditoire nombreux et choisi espérait quelqu’allusion à l’arrêt de 1772 ; son attente ne fut point trompée ; De Belbeuf, procureur-général, termina son réquisitoire sur le cartel du chapitre par ces paroles, qui furent