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Dans ces circonstances si affligeantes pour nous, Monseigneur, l’église de Rouen réclame très-humblement votre justice, et vous supplie de vouloir bien la conserver dans la jouissance d’un privilége que vos illustres prédécesseurs dans la dignité de chancelier de France, ont toujours protégé, et que notre ancien parlement a toujours maintenu, privilége qui est la plus belle prérogative de notre église, et qui est également cher à notre ville et à toute la province. Fondés sur ces motifs, nous espérons, Monseigneur, que vous voudrez bien recevoir nos justes plaintes, et ordonner, par provision, que l’écrou de Dupuy sera biffé sur le registre de la geôle. » En dénonçant à M. De Maupeou un tribunal qu’il avait créé, qu’il avait composé de magistrats de son choix et dévoués à sa personne, qu’avait pu espérer le chapitre ? La réponse du chancelier fut insignifiante. « Ne pensez pas, disait-il, que le conseil supérieur ait voulu donner atteinte au privilége ou manquer au chapitre. Je connois trop bien les magistrats qui composent cette compagnie pour ne pas être convaincu de la droiture de leurs intentions, et de leur façon de penser pour les membres du chapitre, en général et en particulier. » M. De Maupeou ajoutait « que la manière dont le chapitre s’étoit conduit envers le conseil supérieur ne permettoit pas de supposer que ce tribunal eût eu intention de blesser en rien le