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et que, conformément à l’élection du chapitre de Rouen, le chevalier d’Andrieu fût mis en liberté. Le principal motif qui nous a portés à faire ceste élection (disait le chapitre), a esté la recommandation de l’ordre des chevaliers de Malthe, les quels exposant journellement leurs vies contre les ennemis de nostre foy, nous avons pensé que nous ne debvions refuser à leurs prières ceste faveur pour la délivrance d’un de leurs confrères, affin qu’ilz soient d’autant plus encouragée à la deffense de l’esglize, voyant que les ecclésiastiques se souviennent d’eux aux occasions. » Dans une seconde lettre à ce prélat, les chanoines, en le remerciant de ce qu’il avait déjà fait pour eux, le priaient de leur continuer ses bons offices. « La conservation de ce privilège nous est d’autant plus chère (lui disaient-ils), qu’il s’agit d’une des marques qui restent encore de l’ancienne franchise et liberté de l’église, que nous avons, jusques à présent, maintenue contre les entreprises de tous ceux qui l’ont voulu heurter en ces derniers temps. En quoy nous sommes d’autant plus favorables, que ce sont en partie les huguenots qui se meslent maintenant en ceste affaire et nous y veulent troubler, essayant, par voyes obliques, de donner quelque atteinte à l’église ; nous espérons que, par vostre moyen, ces nuages se dissiperont. » Par une lettre à la même date, le chapitre de Rouen remercie vivement les