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prévoyance d’une sédition populaire, que n’aurait pas manqué d’exciter la délivrance de ce prisonnier. Le roi envoie Louis XIII fut promptement instruit de ce qui s’était passé. On lui dit que, même au palais, des scènes fâcheuses avaient eu lieu entre les membres du parlement. D’Abbeville, où il était alors, il se hâta d’envoyer à Rouen M. De Pâris, maître des requêtes, pour informer de tous ces désordres et en dresser procès-verbal. M. De Pâris vint au parlement où il fut honorablement reçu ; il prononça devant les chambres assemblées, un discours dans lequel il montrait que le roi, et lui commissaire envoyé par S. M., croyaient que des scènes violentes et tumultueuses avaient eu lieu et dans la ville et au parlement, dans le secret de la chambre du conseil. Le président Le Roux de Saint-Aubin dit que « les récusations présentées par les parties du prisonnier et par le prisonnier lui-même, avoient donné quelque sujet de contention et empesché toute délibération. Depuis ce jour, toutes choses s’estoient passées dans l’ordre accoustumé ; et la compagnie avoit toujours rendu tesmoignage du service et fidélité qu’elle debvoit au roy. » A ces paroles succéda un assez long silence, qui fut enfin rompu par M. De Bonissent, conseiller aux enquêtes. « L’attitude de toute la compaignie fait assez connoître, dit-il, l’union qui est entre nous. L’énoncé des lettres du roy montre que S M. a cru qu’en ce qui s’est passé icy le jour