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requeste », et qu’elle serait rendue sans réponse, sauf au chapitre, s’il avait de nouvelles pièces, à les remettre par devers le procureur-géneral du roi. Le samedi, dès six heures et demie du matin, plusieurs chanoines députés par le chapitre vinrent à la première audience de la grand’chambre, supplier le premier président de convoquer le parlement pour délibérer sur leur requête de la veille. Ils prièrent qu’on les excusât « s’ilz n’estoient en habit décent de longues robes, et seulement avec leurs longs manteaux. » Le premier président, Charles de Faucon, leur accorda leur demande, et le même jour, à dix heures, les députés du chapitre revinrent ; mais, cette fois, « revestus de leurs longues robes, avec bonnetz carréz. » C’étaient les abbés Nicolas Le Royer, Adrien Béhotte (ardent apologiste du privilège, lors du procès de 1608), Georges Ridel, Nicolas Du Tot, et Jean Le Vandanger, tous chanoines. Ils prièrent la cour de les vouloir entendre par la bouche de maître Centurion de Cahaignes, leur avocat. Le premier président, après avoir pris l’avis de la compagnie, leur répondit qu’il n’y avait point de procès pour plaider par advocat, et qu’ils pouvoient eulx-mesmes faire leur requeste. Alors, l’abbé Le Royer prit la parole ; « Les chanoines de Rouen, dit-il, supplioient très-humblement la cour, avec le respect qui luy estoit deu, qu’il luy pleust avoir aggréable que, conformément aux lettres