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remèdes ordinaires, nous avons sujet d’espérer, (écrivait-elle) que, ayant traisné long-temps misérablement leur vie dans les appréhensions de la mort, leur longue patience et la repentance que nous leur avons veue et que vous reconnoistrez en eux, vous convieront à leur départir ceste grâce. » Enfin, le jour de l’Ascension, avant l’élection, Alexandre De Vendôme, grand prieur de France, fils de Henri IV et de Gabrielle D’Estrées, introduit dans la salle capitulaire, dit au chapitre que « soubz le bon plaisir dû roy, il s’estoit exprèz acheminé en ceste ville, pour se rendre solliciteur envers MM. du chapitre pour les sieurs De Beauregard et Champeroux, afin de leur impétrer le bénéfice de la fierte. Il prioit donc Messieurs du chapitre, de toute son affection, avoir esgart aux mérites de leur famille, et à leurs afflictions que, depuis dix ans, ils avoient souffertes[1]. »

Le fait qui avait mis ces gentilshommes dans le cas de recourir au privilège, mérite d’être rapporté. Depuis plus d’un siècle, une haine héréditaire divisait les maisons de Lévis-Charlus et de Beauregard, familles nobles et puissantes du Bourbonnais. Pourtant, enfin, les maréchaux de France étaient parvenus à accorder leurs différends, et

  1. Registres du chapitre de Rouen.