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sans en pouvoir estre distraictz ny évoqués. « Les commissaires avaient renvoyé cet article au roi, en ajoutant qu’ils estoient d’avis de l’accorder[1]. Mais c’était un parti pris par le roi et par le conseil, d’écarter cette prétention, sans paraître en voir la portée. « Le roy (répondit-on) a, cy-devant, déclaré par plusieurs fois son intention sur ce subject, qui est que les privilèges accordéz au chapitre de Rouen soient conservés, à la charge de n’en abuser. » Ce fut toute la réponse qu’obtint le parlement ; et force lui fut de s’en contenter.


1621. Les meurtriers du comte de Levis Charlus et de son fils, lèvent la fierte.

Les meurtriers du comte de Charlus, que Louis XIII avait, en 1620, signalés au parlement, en recommandant si expressément de leur refuser la fierte, furent plus heureux l'année suivante. En 1621, le monarque, non seulement permit, mais demanda que le privilége leur fût accordé. La reine Marie De Médicis envoya à Rouen M. De Lanquetot, son maître d’hôtel, pour solliciter le chapitre en leur faveur. Dans une lettre assez étendue, dont elle l’avait chargé, elle recommandait particulièrement les sieurs De Beauregard. « La qualité de l’acte qu’ils ont commis par un malheur extrême n’ayant permis qu’ils aient esté secourus par les

  1. Articles des remonstrances faictes en la convention des trois estats de Normandie, tenue à Rouen, le 20e. jour de janvier et autres jours ensuyvans mil six cent vingt. Rouen, imprimerie de Le Mesgissier, 1630.