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pour empêcher que Sillans ne fût arrêté. J’ignore quel en fut le résultat.


1620. Le sieur De la Bresle lève la fierte.

On ne lira peut-être pas sans intérêt le détail des faits qui mirent le sieur De la Bresle, gentilhomme du Bourbonnais, dans la nécessité de recourir, en 1620, au privilège de la fierte. Ce gentilhomme, étant au service du roi, avait conduit une compagnie dans le Piémont, et y avait emmené avec lui un nommé Claude Barbier, qui s’y conduisit bien et montra beaucoup de bravoure. De retour en France avec le sieur De la Bresle, Barbier, ayant changé de dessein et voulu entrer dans l’église, le sieur De la Bresle le fit, par sa protection, « parvenir à l’état de prêtrise » ; bientôt, le bénéfice de Biozat étant venu à vaquer, il détermina la dame De Biozat sa parente à donner cette cure à son protégé. Mais alors Barbier commença « à se déconnoistre et se laisser aller à toutes sortes de dissolutions », ne tenant nul compte des représentations que lui adressait la dame De Biozat, et ne témoignant pour elle que du mépris. Le dimanche 19 juillet 1612, cette dame l’ayant fait prier d’attendre qu’elle fût arrivée, pour commencer la grand’messe, lui, au contraire, commença l’office long-tems avant l’heure ordinaire, les paroissiens n’étant pas encore assemblés ; et lorsque la dame De Biozat arriva, la messe touchait à la fin. « De quoy se faschant incontinent, elle querella le curé, qui luy