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représentation des registres de geôle, pour voir la date de l’emprisonnement des individus élus par le chapitre, et empêcher qu’il ne fût contrevenu aux réglemens. En cela, le parlement l’avait toujours approuvé jusqu’alors ; et aujourd’hui qu’il agissait de même, on lui en faisait un sujet de blâme. On empêchait les huissiers d’aller, conformément à ses instructions, aux prisons de la cour d’Église. Enfin, le premier président l’avait traité indignement, lui disant : « Sortez, sortez ». Il demandait à se plaindre aux chambres assemblées, des injures et opprobres qu’on lui faisait. S’il était allé à la Tournelle, c’est que c’était là qu’était le registre des réglemens sur le privilége ; au lieu d’avoir voulu exciter une sédition, comme on le lui imputait, il n’avait cherché qu’à assurer l’exécution des arrêts de la cour. Encore aujourd’hui, pour éviter les troubles qui en pouvaient résulter, il demandait que le parlement envoyât un huissier aux dignitaires du chapitre, afin de leur signifier qu’en procédant à l’élection du prisonnier, ils eussent à garder les règlemens. Le premier président prit, à son tour, la parole. Le procureur-général aurait du, dit-il, « reconnoître le lieu où il estoit et se comporter avec plus de respect et de modestie qu’il ne fait. » Il expliqua ses expressions qui avaient blessé le procureur-général, et montra que ce magistrat s’en était formalisé à tort. M. Du