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général argua de l’arrêt rendu au mois d’avril 1597, qui avait ordonné que les geoliers et concierges seraient tenus de donner la liste des prisonniers détenus lors de l’insinuation du privilège de saint Romain. C’était en vertu de cet arrêt qu’il avait envoyé les huissiers faire commandement aux concierges de donner la liste des prisonniers détenus dans leurs prisons. Il ne devait pas être blâmé, disait-il, d’avoir fait son devoir en exécutant les arrêts de la cour. Le premier président lui représenta qu’il eût mieux fait d’en parler directement à la compagnie. L’exploit destiné au concierge des prisons ecclésiastiques n’avait pas encore été délivré ; le premier président enjoignit aux huissiers de ne délivrer cet exploit ou aucun autre de ce genre, sans un ordre de la cour. Le procureur-général, piqué de cette décision, en demanda acte à la compagnie. Comme le parlement commençait à délibérer sur sa demande, et venait de décider que les conseillers-clercs pourraient opiner, le procureur-général rentra tout-à-coup dans la chambre du conseil. « Ceste affaire, dit-il, touchoit messieurs les chanoines, et, conséquemment, ils ne devoient estre à la délibération, » ; et sur ce que le premier président lui répondit que la cour y avoit jà advisé, le procureur-général, s’oubliant tout-à-fait, dit qu’il demandait acte de ce « qu’en cela le premier président faisoit acte de partye, empeschant l’exécution