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né, et qui aussi ne fut élevé au siége de Rouen qu’un siècle après. Dira-t-on qu’il y a erreur dans les chiffres, et qu’au lieu de 520 il faut lire 620 ? Une erreur semblable doit surprendre dans des lettres-patentes dressées sur l’exposé du chapitre lui-même, surtout lorsque l’on considère que le chapitre fit sonner bien haut cette date reculée, tant qu’il ne se trouva personne pour signaler les bévues de son récit. Cependant, passons ; et, au lieu de 520, lisons 620. En 620, Clotaire II était roi de la Neustrie comme du reste de la France ; mais saint Romain n’était pas encore évêque de Rouen ; il ne le devint qu’en 626 ; encore est-ce selon le calcul de ceux d’entre les chronologistes qui reculent le plus sa promotion à ce siége, car il s’en trouve qui ne la placent qu’en 630 ou même en 631 ; et, dans cette dernière hypothèse, on ne pourrait plus parler de Clotaire II, qui était mort en 628. Mais, dira-t-on peut-être, l’expression environ, employée dans le récit, ne permet-elle pas de croire que saint Romain a pu faire le miracle depuis l’an 626, où il semble être devenu évêque de Rouen, jusqu’à 628, époque où mourut Clotaire II ? Passons encore sur cette variante de-huit années ; mais, alors, nous examinerons le reste du récit, et nous demanderons s’il est vrai que saint Ouen ait, depuis, en qualité de successeur de saint Romain au siège de Rouen, obtenu de Dagobert,