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Pennentéz ; mais, la nuit, ils abattaient et brisaient les effigies ; et un jour, par vengeance, ils brûlèrent une maison du sieur De Pennentéz. Ce dernier résolut de les surprendre. Accompagné de plus de trente gentilshommes, parmi lesquels était D’Aubigny, baron de la Roche, il alla se mettre en embuscade pendant la nuit, non loin d’une place où de nouvelles effigies avaient été exposées. Vers minuit, les sieurs De la Baulèe ne manquèrent pas de venir en cet endroit, accompagnés de quarante ou cinquante cavaliers armés ; au moment où ils se mettaient en devoir de briser encore une fois les effigies, les sieurs De Pennentéz, D’Aubigny et leurs compagnons, sortirent de leur embuscade, et tirèrent sur eux des coups d’arquebuse. Le sieur De la Lusignière, blessé mortellement, mourut presqu’aussi-tôt. Passons au récit du second fait.

D’anciennes querelles existaient depuis longtems entre lui et le sieur De la Roche d’Aillon ; et, sachant que ce dernier marchait toujours accompagné de trente gentilshommes armés et à cheval, dans l’intention de l’attaquer, D’Aubigny ne sortait, de son côté, qu’assisté d’un nombre ègal de gentilshommes. Un jour, ces deux bandes étant venues à se rencontrer, elles s’attaquèrent au même instant « et se chargèrent les ungs les aultres, de telle sorte que du party du sieur D’Aillon, il en