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celle qui précède. Il y parlait de la prière que « nostre sainct père le Pape luy en avoit faict faire. » Il se prévalait de « l’affection qu’il avoit tousjours portée à la conservation du privilége de sainct Romain, et des arrests favorables à ce privilége, qu’il avoit faict rendre par le conseil. » Le jour même de l’Ascension, le cardinal de Bourbon montra une troisième lettre de Henri III, écrite de la propre main du monarque, et une lettre de la reine mère. Le vicaire-général de Pontoise, envoyé à Rouen par le roi, harangua le chapitre au nom de sa majesté. Jamais prétendant à la fierte n’avait été protégé par des patrons aussi puissans, et recommandé avec tant d’instance, que le fut, en cette occasion, le sieur Du Plessis Mélesse ; aussi leva-t-il la fierte cette année.


1582.

En 1582, le clergé de Rouen recueillit les fruits de sa condescendance aux désirs du roi. Le choix du chapitre était tombé, cette année-là, sur Claude D’Aubigny, baron de la Roche, chevalier de l’ordre, qui s’était rendu coupable d’un grand nombre de meurtres, dans ces combats entre des bandes de gentilshommes, comme on en voyait tant alors. Il serait trop long de détailler ici tous ses meurtres ; je me bornerai à en raconter deux.

Les sieurs De la Baulée, De la Bellière et autres avaient été condamnés à être exécutés en effigie pour des crimes commis envers les sieurs De