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du pêcheur, le 23e. jour de juillet 1580, et la neuvième année de notre pontificat. »

Le cardinal de Bourbon reçut personnellement du souverain pontife un bref dans le même sens et presque dans les mêmes termes. Trois cardinaux écrivirent, de Rome, au chapitre, en faveur du sieur Du Plessis Mélesse. Peu de tems après, Henri III écrivit au chapitre, en faveur du même gentilhomme, auquel il s’intéressait « à cause des signaléz services que le feu roy Charles, son frère, et luy-mesme avoient reçeus de luy. Désirant singulièrement de le voir hors d’un procès qu’il avoit à cause d’un homicide qu’on luy imputoit, procès qui empeschoit qu’il ne peust librement luy faire service aux occasions qui se présentoient, le monarque pryoit bien affectueusement le chapitre de permettre, pour l’amour de luy, au sieur Du Plessis (lequel pour sa valeur il estimoit beaucoup) de lever la fierte à Rouen, afin que, joyssant du privilleige, il demeurast absous du dict homicide ; et de le préférer à tout aultre, pour luy faire congnoître (disait le roi) que nostre recommandation ne luy a esté inutille en vostre endroict ; dont nous recevrons ung grand plaisir et contentement. »


1581.

L’année suivante, quelque tems avant l’Ascension, le roi, qui était à Blois, envoya au chapitre de Rouen un gentilhomme nommé La Saulsaie, avec une lettre close encore plus détaillée et plus pressante que