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par l’armée royale, et traitée en cité conquise, c’est-à-dire qu’elle fut pillée à discrétion[1] et le pillage dura trois jours ; le président Dubosc d’Emandreville et Noël Gotton, qui s’étaient signalès lors de la dévastation des églises, furent condamnés à mort et exécutés sur le Vieux-Marché.


1563. Le chapitre élit deux prisonniers et n’en obtient qu’un

Le parlement revint ; et, dans nos églises dévastées, la religion put, de nouveau, célébrer paisiblement ses mystères.

Les chanoines, qui n’avaient pas eu de prisonnier en 1562, voulurent, l’année suivante, en avoir deux. Dès le 4 mai, les députés envoyés au parlement pour insinuer le privilége, annoncèrent que le chapitre demanderait, cette année, deux prisonniers, l’un pour l’année présente, l’autre pour l’année 1569. On leur dit de communiquer aux gens du roi les titres sur lesquels ils entendaient fonder cette demande. Les jours suivans, les gens du roi et plusieurs membres du parlement montrèrent des dispositions peu favorables à cette prétention. Le 20 mai, jour de l’Ascension, ce point étant encore indécis, l’avocat et le procureur du chapitre vinrent, dès le matin, présenter au parlement assemblè une requête de ce corps, « tendante à avoir deux prisonniers pour estre faietz jouyr du privilége de monsieur sainct

  1. Brantôme, Discours de M. l’admirai de Chastillon.