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par ce moyen, « aucuns nobles qui les avoient commis[1] » La lettre du roi, ou arriva trop tard, ou ne lui servit de rien ; il fut condamné à la roue, et exécuté sur la place du Vieux-Marché. On peut juger de l’indignation du chapitre et de la vivacité des plaintes qu’il s’empressa d’adresser au roi. Charles IX écrivit au parlement, et lui reprocha d’avoir, « en cest endroict, violè le privilége. » Il est à craindre, « ainsy que l’on nous a faict entendre (ajoutait-il), que vous en veuilléz autant faire des aultres individus estant de la dicte complicité, ce qui seroit contre et au préjudice du dict privilége, qui ne s’est jamais veu enfraindre depuis qu’il a esté premièrement accordé et institué, chose que nous ne saurions trouver sinonfort estrange, comme nous faisons aussy, la façon dont vous avéz proceddé à l’encontre du dict Saugrenée. » — « Voulant que le privileige sainct Romain fûst entièrement entretenu, gardé et observé », le monarque ordonnait au parlement de mettre en pleine liberté, et de laisser jouir de la grâce « et effect du privilège tous ceulx généralement qui estoient de la complicité du sieur De Grainville, avec défense expresse de procéder davantage contre eulx. » Vient ensuite une clause qui étonne ; « Ou bien, là où vous ne vouldriéz nous

  1. De Bras de Bourgueville, Recherches et antiquitéz de la province de Neustrie, 1re. partie, pag. 34.