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temps et d’ancienneté, » il ne fallait plus songer à critiquer leurs élections, sous couleur d’indignité. Ce brevet replaçait leur privilège dans l’ancien état, où aucun crime n’en était exclus. La déclaration de décembre 1512, l’arrêt du 26 janvier se trouvaient ainsi comme non avenus. Le chapitre avait à cœur de le prouver ; et c’est ce qu’il fit en 1555, en choisissant pour lever la fierte, Charles Vauquelin, seigneur des Yveteaux, et trois autres gentilshommes qui, de complicité avec Guillaume Vauquelin, seigneur de Boissey (décédé depuis le crime), et accompagnés d’un grand nombre d’hommes armés, avaient assassiné, de guet-à-pens, à la foire de Guibray, Robert Poret, serviteur de Julien De Rotours. Il fallut bien que le parlement les délivrât, et ils en furent quittes pour une dure semonce que leur adressa M. De Saint-Anthot, premier président.

1557.

Au mois de mai 1557, le chapitre attendait encore les lettres-patentes qui lui avaient été promises, lorsque le cardinal de Bourbon écrivit au chapitre, peu de jours avant l’Ascension, la lettre que voici ; « Messieurs, j’ai reçeu lettre de madame la duchesse de Valentinoys, par la quelle elle me prie, comme aussi faict de sa part monsieur de Meaulx[1]

  1. Louis de Brézé, évêque de Meaux, grand-aumônier, allié de la duchesse, veuve de Louis de Brézé, grand-sénéchal de Normandie.