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les plaintes menaçantes dont le cardinal d’Amboise avait paru s’inquiéter.


1551. Nouvelles difficultés suscitées au chapitre par les gens du roi.

Aussi, on ne se pressait point, en cour, de confirmer un privilége source de tant d’abus ; et les gens du roi harcelaient toujours le chapitre, qui ne cherchait qu’à gagner du tems. En 1551, lorsque les chanoines députés vinrent au parlement pour insinuer le privilège, l’avocat-général Jacques Lefebvre dit « qu'il avoit touiours soustenu et qu’il soustenoit encores, de présent, le dict privilége ne pouvoir avoir lieu, ny l’insinuation d’icelluy debvoir estre reçeue, jusques à ce que le chapitre eût obtenu du roy confirmation du dict privillége ; mais les chanoynes n’en avoient voulu faire aulcune diligence, combien qu’ilz se feûssent submiz à ce faire, et qu’il leur eust esté donné par la court plusieurs délays à ceste fin. » Les députés du chapitre se justifièrent par la lettre du roi adressée au parlement en 1543, lettre qui prouvait que le chapitre avait fait « toute diligence deue, et mis par devers le roy et son conseil privé, les chartes et pièces relatives au privilège, afin que le monarque pût déclarer son bon vouloir et plaisir sur le faict du dit privilége. »

Le parlement reçut l’insinuation, mais sans préjudice du contredit du procureur-général. Un nouveau délai de six mois fut accordé aux chanoines, pour se retirer auprès du roi, ce qui leur fut