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général, par subreption et obreption, je ne veulx pas dire, ajouta-t-il, par faulx donné à entendre, mais le contraire de ce qui y est allégué sera justifié : nous ne sçavons quo spiritu le procureur-général à impétré les dictes lettres… Dieu le congnoist. » Ces paroles un peu acerbes piquèrent au vif le procureur-général. Il demanda acte de ce que les chanoines venaient de dire contre lui. « Je n’ay point, dit-il, sollicité ces lettres : seulement j’ai envoyé au roy et au chancelier les copies de toutes les pièces dont le chapitre s’est aydé, jusqu’alors, dans l’intérêt de son privilége. Maistre Combault n’auroit pas dû adresser ces paroles : Quo spiritu à la personne de moy procureur-général ; et, certes, j’en advertiray le roy comme de injure à luy faicte en la personne de son serviteur et procureur-général ; au surplus, je n’ai faict autre chose, dans toute cette affaire, que de prier le roy d’y pourveoir sous son bon plaisir. Le chapitre, qui accuse les autres, ne s’est-il pas montré trop paresseux de n’avoir voulu se retirer, depuis un an, vers le roy, pour luy demander confirmation de son prétendu privilége ? C’est une trop grande impertinence à ces Messieurs de soustenir, la teste levée, qu’ils n’ont point besoin de lettres de confirmation, la cour les en ayant encore admonestés l’année dernière. Je somme et interpelle les députés du chapitre de déclarer si ce corps n’entend pas se retirer par devers