Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/253

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

En effet, quelques semaines après[1], un huissier du grand-conseil, envoyé tout exprès de Blois à Rouen, par le roi, se présenta, dès sept heures du matin, au Palais-Royal (on appelait ainsi alors le Palais-de-Justice). Il était porteur de l’édit du 25 février, qu’il avait charge « de monstrer à la court, pour qu’elle n’eust à ignorer ne mettre en doubte, en ce, le vouloir de Sa Majesté. » Le roi adressait, en outre, à MM. de l’échiquier, une seconde lettre close[2] encore plus expresse que la première. « Noz améz et féaulx (leur écrivait-il), assez estes advertis comme à la requeste de nostre cousin l’Archevesque de Rouen avons, puis naguères, confermé le prévilège estant de tout temps et de grande ancienneté en l’èglise Nostre-Dame du dict Rouen, dict et appellé le prévilège sainct Romain, et en avons octroyé nos lettres-patentes en forme de chartre ; et, depuis, avons octroyé autres nos lettres confirmatives et corroboratives d’iceluy prévilège, à icelles atachées soubz nostre contre-scel, par les quelles avons déclairé et déclairons que nostre vouloir et intention est que icelui prévileige sortisse son plein et entier effect, nonobstant certaines limitacions et restrictions faictes au lecta et publicata des dictes lettres de

  1. Le 14 février 1513.
  2. du 9 avril.