Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/195

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

désiraient de tout leur cœur demeurer dans des rapports bienveillans et affectueux avec monseigneur de Luxembourg, chef de l’église de Rouen ; qu’ils ne désiraient pas moins conserver les droits du roi, et maintenir, de tous leurs efforts, parmi ses sujets, la tranquillité, l’union et la concorde. La compagnie allait donc s’empresser de délibérer sur ce que venaient de proposer les nobles députés ; et, Dieu aidant, elle donnerait telle réponse dont le seigneur roi, son grand-conseil, monseigneur l’archevêque et eux-mêmes auraient lieu de se contenter. En effet, après le départ des trois députés, le chapitre fit, à l’unanimité, des concessions qui annonçaient un désir sincère de prévenir les scènes tumultueuses que l’on avait pu craindre un instant. Désirant complaire au roi, à son grand-conseil et à monseigneur l’archevêque, ils convinrent de cesser les processions qui avaient été faites jusqu’à ce jour, en protestant, toutefois, qu’ils ne les avaient pas faites pour produire du scandale ni pour exciter la multitude à quelque soulèvement contre l’autorité du roi. Ils n’avaient eu d’autre intention que de pousser le peuple à dévotion et à prier Dieu et saint Romain pour obtenir la délivrance du prisonnier élu par eux selon leur conscience. Déjà ils avaient agi de même dans des cas semblables.

Quatre chanoines furent chargés d’aller, au nom