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de Nostre-Dame de Rouen demander et obtenir à ycellui monsieur le bailli, son oncle, leur prisonnier, et venir certains jours, devant (avant) l’Ascension Nostre Seigneur, à la geole et prisons dessus dictes, pour examiner yceulx prisonniers. Pour faire le dit examen, M. le bailli leur faisoit bailler par le geollier le registre des prisonniers et les cléfs des dictes prisons, et, ce fait, lessoit les dictes gens d’église dedans ycelles prisons avecques les dites cléfs, et s’en yssoit (sortait) dehors, tiroit l’uis (la porte) de devant après lui, et les enfermoit dedans jusques ad ce qu’ilz eussent fait leur plaisir et qu’ilz le réappellassent. Et quand il partoit d’icelles prisons, n’en rapportoit fors (excepté) les cléfs de l’uis de devant, qui pendoient à un pié de cerf. Tant comme les dictz gens d’églize estoient léans, on leur apportoit une croix, vin et herbe et autres choses ; maiz il ne scet pas qui ce payoit et si ce estoit de la courtoisie du geollier. » (C’est que les députés du chapitre déjeunaient dans la geole, comme nous le verrons ailleurs plus au long). Messire Guillaume de Houdetot, étant devenu lui-même bailli de Rouen, après son oncle, délivra en son tems le prisonnier au chapitre, « et leur fist bailler les cléfz des prisons par le geolier, pour examiner les prisonniers, et ainsi et par la manière que aultrefoiz l’avoit veu faire par son dit oncle. » Jamais, jusqu’à ce jour, il n’avait vu de contestation,