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qui voudraient violer les droits et immunités de l’église de Rouen, après les avoir avertis canoniquement, et de les tenir pour excommuniés notoires et publics, par l’autorité du saint-siége, jusqu’à ce qu’ils eussent fait satisfaction à l’église et reconnu leur faute. Le tems était venu de recourir à ce moyen extrême contre un sacrilége endurci ; car « telle meschanceté ne debvoit demourer impunie. » Mandement fut donc adressé aux curés de Saint-Etienne-la-Grande-Église, de Saint-Godard et de Saint-Sauveur, pour qu’ils eussent à signifier au bailli Nicolas Dubosc « qui s’estoit porté avec tant de chaleur contre le chapitre et l’église de Rouen », que, par l’autorité du saint-siège, le chapitre ne lui donnait plus que trois jours pour reconnaître sa faute, recevoir telle punition qu’il plairait aux chanoines, et réparer son crime contre le chapitre, contre l’église, contre Dieu et le glorieux confesseur saint Romain. Le chapitre fut obéi. Le curé de Saint-Sauveur fit cette notification au bailli Nicolas Dubosc, à sa propre personne, en lui déclarant que « s’il demouroit encore opiniastre, le temps des dits trois jours estant expiré, il seroit excommunié dès lors, et que la sentence d’excommunication seroit publiée dans toutes les églises de Rouen. » Le bailli Dubosc était opiniâtre ; il appela de la sentence du chapitre et fit saisir le temporel de l’église de Rouen. Mais ce conflit scandaleux ne