clergé, sentimens qu’attestent tous les monumens de l’histoire, et qui même lui avaient valu, de son vivant, la qualification de roi des prêtres[1].
Trois ans avant ces deux actes (en 1207) le maire de Rouen s’étant permis de retenir un prisonnier que les chanoines avaient élu pour lever la fierte, le chapitre avait lancé un interdit sur la ville. « A quoy le maire ne fit amende (réparation). Pourquoy ne fut levé ledit interdit, ny pour prières du roy, ny pour menaces qu’il fist, ny pour ambassade qu’il envoyast, jusques ad ce que le prisonnier fust restitué par le maire et amené par luy dans Nostre-Dame et en plain chapitre[2]. »
L’heureux résultat de l’enquête de 1210 n’était pas fait pour rendre le chapitre plus endurant sur les atteintes dont son privilège pourrait être l’objet. Un fait arrivé en 1299 va le prouver. A l’échiquier de Pâques, lors de l’insinuation du privilège, il avait été défendu, en pleine audience, à Pierre Saymel, bailli de Rouen, et à Geoffroy Avice, alors vicomte, de faire exécuter à mort ou transporter dans d’autres prisons aucun prisonnier détenu pour
- ↑ « Ecclesiam et ministros ejus adeo dilexit quod ecclesia malignantium ipsum Regem sacerdotum vocitabat. »
Les annales de Saint-Victor disent du même monarque : « Ecclesiarum et religiosarum personarum amator et fautor. » (Nécrologe de l’église du Mans.) - ↑ Manuscrit d’une bibliothèque particulière.