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Mais, à tous les registres, à toutes les offres d’enquête : « Que prouvent, » répondait l’abbé Raffin, « que prouvent tous vos actes et tous vos témoins, sinon d’indues et hardies entreprises des curés sur les archidiacres mes prédécesseurs, lesquels n’entendaient chose aucune à la liturgie, comme je l’ai déjà reconnu en plus de cent rencontres. » Il les sommait donc de produire des titres valables, en attendant quoi, il allait, le digne homme, continuant ses prouesses ; et c’était, dans tous les doyennés comme une Saint-Barthélemi d’étoles.

Il va s’en dire que Gervais Delarue, le subtil débrouilleur d’hiéroglyphes et de lettres patentes, avait été appelé tout d’abord au secours des curés et de leurs étoles en péril. Gervais Delarue était, dès longtemps, la providence de l’église de Saint-Pierre ; mais providence qui, cette fois, allait, ce semble, lui faire défaut : les archives des obitiers, bien et dûment fouillées, tous les titres, soigneusement lus de mot à mot, n’offrant pas une clause, une ligne même ayant trait à la grande question qui, en ce moment, mettait, à Caen, tous les esprits aux champs. — C’était donc désormais une cause perdue sans ressource, l’archidiacre Raffin venant d’arriver enfin, que dis-je ? étant au presbytère de Saint-Pierre, et allant tout-à-l’heure s’acheminer vers la basilique où clergé, croix, orgue, cloches, eau